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Elrich Marbh & Augustus O'Callaghan



 
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 ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square

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Cilian O'Callaghan
we stole from death

Cilian O'Callaghan
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Âge : 23 ans.
Statut civil : Célibataire. A vrai dire, son coeur, il lui a été arraché violemment de la poitrine et il gise là, désormais, à ses pieds et dans une flaque de sang grandissant à vue d'oeil.
Occupation : Etudiant en médecine, pour se spécialiser en chirurgie.
Élément : Terre. Il a connecté lorsqu'il avait 16 ans, lors d'un accident de voiture dans les bois. La terre l'a sauvé.
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MessageSujet: ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square   ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square EmptyLun 25 Avr - 0:18


cold bones, yeah that's
my love, he hides away like a ghost.
but do they know that we bleed the same?

ft/the golden square
+++++++++

Il était vivant. Putain. Il était encore vivant. Malgré tout. Il avait envie de hurler de rage contre le monde entier et contre ces créatures qui n’avaient même pas daigner faire leur boulot proprement. Malgré la soirée qu’il avait passé, Cilian s’était levé tôt. Il n’avait pas de gueule de bois, c’était devenu rare, il était habitué à boire après tout… Le blond avait piétiné quelques bouquins, un surligneur lui était rentré dans la plante du pied et il avait laissé échappé un juron avant de l’envoyer au loin. Pendant la nuit, il avait réfléchi. Ces créatures aux yeux noirs, il en avait entendu parlé. Il retrouva son ordinateur portable sous une pile de vêtements sales et l’ouvrit alors qu’il était encore en train de marcher vers la cuisine. Assis à même le comptoir, une tasse de café dans la main et une tranche de pain à côté de lui – qu’il avait à peine touchée – le sorcier apprenait tout ce qu’il devait connaître sur les nécromanciens. Il en avait déjà entendu parlé, il le savait, c’était dans un coin de son esprit mais quelque chose l’empêchait de remettre la main dessus. C’était Elle et elle continuait à faire pression pour l’en empêcher.

Lyle n’est pas là, Cilian attrape son téléphone et cherche le numéro de Cora. Il l’appelle. « Cora, j’ai besoin que tu viennes chez moi dans une petit demi heure. C’est important, vraiment important, je t’expliquerai. » A l’autre bout du fil, il sent l’interrogation dans la voix de son amie, quand elle lui dit qu’elle sera là. Cilian inspire profondément et ouvre la porte de la cave de son mentor. Il descend presque religieusement les marches d’un sanctuaire qui n’en est pas un. Il est toujours là, il semble endormi alors que Cilian sait qu’il ne l’est pas. Le blond s’approche avec révérence, il glisse ses doigts sur la joue blanchâtre d’Adam. Son cou est recouvert des marques de brûlures infligées par son meurtrier. Cilian déglutit difficilement, il refoule les émotions qui le submerge. Le voir confirme tout ce qu’il a déjà décidé. Il est prêt à tout pour qu’Adam ouvre les yeux à nouveau, et le regarde comme il le faisait avant.

Une demi heure plus tard, le sorcier est à nouveau chez lui. Sur la banquette arrière de la voiture qu’il a emprunté à Lyle se trouve Adam, recouvert d’un drap. Cilian a détesté devoir le traiter comme ça, il a détesté devoir utiliser la magie pour le transporter, parce qu’il avait trop peur de lui faire mal. Qu’est-ce que c’est idiot, d’avoir peur de faire mal à un mort. Même dans cet état, Cilian le traite avec autant de soin – voire plus – qu’à l’accoutumée. Cora est là, Cilian lui explique qu’il a trouvé un moyen de ramener Adam à la vie, et qu’il a besoin de sacrifier treize humains. « Je vais le faire, ce soir. J’ai besoin de ton aide, Cora, je peux pas trouver tous ces humains tout seul, pas aussi vite… C’est le seul moyen, j’ai cherché, j’ai passé presque un mois à chercher. » Demander ça à une chasseuse est aussi absurde que de ne pas vouloir faire mal à Adam, mais Cilian sait qu’il peut compter sur elle. Ils s’aiment profondément, tous les quatre. Ils conviennent de se tenir au courant.

Et puis, la nuit tombe. Ca fait déjà une vingtaine de minutes que Cilian est sur les lieux, il a réunit quelques humains, tous inconscients. Au centre, il a posé le corps d’Adam. La manière dont le blond regarde le défunt est proche de la fascination morbide. Le déluge de ses émotions fait un vacarme presque assourdissant au sein de sa tête, il détruit tout sur son passage. Toutes les résistances de sa raison, pour ne laisser qu’un besoin irrépressible de le faire.  Adam est un humain, Cilian n’a aucune certitude de pouvoir le retrouver auprès de son Père. Il ne peut pas mourir, de peur de le perdre à tout jamais. Mais il ne peut pas vivre sans lui non plus. Il ne peut pas accepter cette pâle satisfaction de pouvoir le toucher, de pouvoir le voir. Il a besoin de plus, il a besoin de son souffle sur sa peau, de son regard, de son sourire, son rire, tout. Cilian ignore tout de ce qui arrivera à Adam. De la manière dont il reviendra, comment il sera, s’il changera, mais il s’en fiche. Il a déjà perdu tout ce qu’il avait à perdre : Adam.

Alors qu’il entend une voiture se faufiler au travers des arbres, et ce jusqu’à la clairière, le sorcier s’éloigne du corps de son ancien amant et commence à installer tout ce dont il a besoin pour le rituel. Une lampe de camping est posée dans un coin, près de son sac à dos. Une forte odeur d’encens règne tout autour d’eux, et une brune arrive, accompagnée d’une rousse. Cora et Azilis.
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Cora Barrett
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Cora Barrett
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Âge : vingt-quatre ans, déjà. vingt-quatre années qu'elle n'a pas vu défiler et qu'elle regrette déjà.
Statut civil : seule. coeur vide. esprit vagabond. cora ne s'attache pas, le goût de la liberté est beaucoup trop plaisant, addictif.
Occupation : elle étudie la médecine avec une passion dévorante, mais elle chasse avec une passion encore plus grande, consumante.
Armes de prédilection : arc, poignards, ses armes de prédilection sont nombreuses. elle ne peut cependant pas nier que l'élégance de l'arc l'attire un peu trop. la rapidité des flèches est impressionnante, elles se fondent dans le paysage et sont silencieuses. le silence est sans doute le point fort de cora.
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MessageSujet: Re: ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square   ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square EmptyLun 25 Avr - 21:55



cold bones, yeah thats my love. does he know that we bleed the same?

Sommeil agité, perle de sueur s'écoulant sur sa peau lissée. La gamine se réveilla en un mouvement brusque, les lèvres entre-ouvertes à la recherche d'air frais pour se ressourcer. Ses doigts agrippés à ses draps beiges, frais, tout le contraire de ce qui représentait la gamine. C'était devenu de plus en plus compliqué, à cause d'Adam, à cause d'Azilis, à cause de tout. Cora ne s'était jamais sentie aussi désespérée qu'à ce moment précis. Une partie d'elle criait si fort qu'elle assourdissait les autres, une partie d'elle aspirait à la vengeance, à la rage, mais était consumée par la fatigue, le désespoir qui s'implantait petit à petit. Elle essuya son front du revers de sa main en râlant lâchement, elle se leva, la plante de ses pieds froids entrant en contact avec le parquet rêche. Un nouveau soupire s'extirpa de ses lèvres entrouvertes, elle ne les comptait plus Cora, victime de sa propre lassitude. Elle marcha nonchalamment en direction de la pièce principale de son petit appartement, la lumière solaire se faufilant à travers les rideaux donnait une agréable ambiance, douce et pure. Depuis que tout s'était aggravé, Cora n'était pas, elle n'était plus, détruite par le chagrin qu'elle pensait envolé à jamais. La sonnerie familière de son téléphone portable la sortit des limbes de ses pensées. « Cora, j’ai besoin que tu viennes chez moi dans une petit demi heure. C’est important, vraiment important, je t’expliquerai. » elle n'avait pas contesté, lui disant qu'elle serait là. Il était évident qu'elle se posait des questions la gamine, et elle n'aurait pas été étonnée si on lui avait dit que cela s'était entendu dans son ton, mais il s'agissait de Cilian, son Cilian et avec tout ce qui s'était passé elle se devait d'être là pour lui, toujours.

Elle était là, à l'heure, trente minutes après son appel. Les doigts tapant nerveusement contre sa cuisse droite, les pupilles ne cessant de voguer à droite et à gauche à la recherche d'une attention requise. Puis le blond entra dans son champ de vision, visiblement préoccupé, pressé voire presque sous pression. Elle voulu lui demander ce qu'il se passait, la raison de sa venue mais il ne lui en laissa pas le temps. « Cilian, qu'est-ce qu'il s- » et il lui expliqua, la situation, Adam, ce qu'il comptait faire, le sacrifice « Je vais le faire, ce soir. J’ai besoin de ton aide, Cora, je peux pas trouver tous ces humains tout seul, pas aussi vite… C’est le seul moyen, j’ai cherché, j’ai passé presque un mois à chercher. » elle n'avait pas décroché les yeux de son visage une seule seconde, buvant ses paroles et se noyant dans le brin d'espoir qui animait son regard. Un brin d'espoir qu'elle n'avait pas croisé depuis longtemps, depuis bien trop longtemps. Elle vint poser sa main sur son épaule, faisant pression dessus le temps de quelques instants. Elle ne contesta pas ce qu'il venait de lui expliquer, c'était plausible, c'était faisable, elle était sûre et certaine qu'il en était capable. « Tu peux compter sur moi, je te le promets. » elle s'était sentie obligée de rajouter ces quatre derniers mots, comme une promesse éternelle de son amitié envers lui. Une promesse qui revenait à lui dire qu'elle ne l'abandonnerait jamais, parce que c'était le cas.

Le temps d'une vingtaine de minutes, elle s'était rendue chez Azilis. Sa voiture vulgairement garée sur le trottoir mais il s'agissait bien du dernier de ses soucis. Ça lui faisait bizarre, d'être sur le domaine des Harkwood, sans Adam. Rien que le fait d'entendre ce nom lui faisait bizarre, bien qu'il était à Azilis autant qu'à Adam ce n'était pas pareil, tout était différent désormais. Azilis n'était pas là, c'était devenue évident, alors elle avait crocheté la serrure Cora, une capacité que son statut de chasseuse lui avait permis de développer. Se retrouver seule dans la demeure de sa rousse, c'était bizarre, ce n'était pas ordinaire, surtout depuis que les deux chasseuses s'étaient considérablement éloignées, sans raison apparente. Mais malgré la fierté qu'animait Cora, elle savait mettre cela de côté lorsqu'il s'agissait d'une raison commune qui venait les lier. Rapidement, Cora entendit un bruit métallique résonner dans la serrure suivit d'un râlement sourd. Lorsque la porte s'ouvrit, Cora se leva, son coeur battant considérablement contre sa poitrine. Les traits intrigués de la rousse trahissaient son attitude qu'elle essayait de feindre sereine et Cora ne resta pas silencieuse plus longtemps. « C'est Cilian, il a besoin de nous. » avait-elle dit, tout simplement. Et c'était tout ce qui était demandé puisqu'Azilis n'hésita pas une seule seconde quand la brune prononça ces mots. Elle lui expliqua la situation alors qu'elles étaient déjà en route, la rousse n'hésita pas non plus. Il s'agissait d'Adam, il s'agissait d'eux quatre.

Il était temps, la noirceur de la nuit s'était déjà abattue sur Glencullen, délivrant son pouvoir nocturne et menaçant. Elle n'avait jamais fais ce qu'elle s'apprêtait à faire la gamine, ça allait même à l'encontre de ses principes. Mais elle avait vécu tant de choses qui allaient à l'encontre de ce qu'elle croyait qu'elle ne faisait plus attention, et elle avait décidé de vivre pour elle, pour une fois. Elle s'était sentie égoïste Cora, parce qu'elle s'apprêtait à sacrifier treize personnes contre la vie d'une seule et pourtant, cette culpabilité qui l'avait habité n'avait su rester bien longtemps. Parce qu'il ne agissait pas d'une personne commune, non, il s'agissait d'Adam.
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Azilis Harkwood
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Âge : vingt-quatre années que le monde l'a vue naître - vingt-quatre années qu'elle vagabonde et qu'elle essaie.
Statut civil : elle sait que son coeur bat pour quelqu'un - mais pour qui, cela lui a toujours échappé.
Occupation : on la voit souvent vendre des fleurs et des plantes en pots, mais rares sont ceux qui savent que la nuit, elle sort et chasse ceux qui la chassent.
Armes de prédilection : les armes blanches ; elle ne sort pas sans un couteau à la cheville gauche, et lors de ses chasses, sans deux grandes lames dans le dos, parfois même accompagnées d'une épée à la ceinture. elle sait aussi manipuler les hormones et les parfums, comme le reste des membres de sa famille.
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MessageSujet: Re: ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square   ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square EmptyMar 26 Avr - 22:33



(∆∆∆)
cold
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Elle marche sans vraiment s'en rendre compte, arpente le bas-côté de la route sans vraiment y réfléchir. Sa veste dans la main, les yeux rivés sur le sol – n’importe quel conducteur passant par-là aurait pu croire qu’elle revenait d’une fête. Et avec raison, puisqu’on était au lendemain même de la St Patrick, l’occasion pour tout le peuple irlandais de boire, de chanter, de danser, de crier, de s’amuser. Mais Azilis n’y avait pas été d’humeur, cette année-là, même si elle avait été celle à proposer à ses deux acolytes de l’y accompagner, en la mémoire du quatrième, qui n’était plus. Et ce que le conducteur n’aurait pas pu savoir, c’était que Glencullen n’avait pas pu faire la fête trop longtemps. La parade s’était vite terminée en boucherie ; et si tout le monde n’était pas mort, personne n’avait réellement été épargné. Le bras gauche de la rousse était recouvert d’un bandage, peut-être plus épais que son bras lui-même, cachant la bonne centaine de plaies qui s’y étaient formées. Elle avait mal au dos et au ventre après avoir marché à contre sens d’un courant d’eau – et même la magie de Thaddeus n’avait pas réussi à le dompter suffisamment pour qu’ils n’en subissent pas les conséquences. Et puis, il y avait cette douleur étrange, profondément enfouie dans son être, celle qui lui rappelait qu’elle aurait pu mourir. Que ses bébés auraient pu partir avec elle, et donc ne jamais voir le jour. La tristesse, la colère, elles étaient les plus visibles, mais elles n’étaient pas les seules à la submerger : il y avait aussi ce soulagement d’être encore en vie, cette sorte de bonheur d’avoir échappé au sort que beaucoup – que trop, avaient connu.

Elle finit par arriver jusqu’au manoir, vide. Evidemment. Astrée était là, hier soir, elle s’était probablement rendue à l’hôpital, ou rentrer avec Cain comme elle était rentrée avec Thad. Ses frères et ses oncle et tante devaient être quelque part réuni avec l’Ordre, occupés à trouver un moyen de venir à bout de ces blancs démons. Elle serait seule. Seule dans cette maison qui était devenue trop grande pour eux, les restants. Elle essaie de fait tourner ses clés, lâche un juron quand ça ne marche pas. Et puis, son cerveau se branche, ses réflex de chasseuse redémarrent, et elle comprend que la porte était ouverte. Ils n’auraient pas laissé la porte ouverte. Elle la pousse, doucement, fait quelques pas dans l’entrée, inspecte la cage escalier, se rend dans le salon et soupire en reconnaissant la silhouette qui se dressait devant elle. Elle fronce les sourcils, Lis, mais ne la regarde qu’à peine quelques secondes avant que sa brune lui explique sa présence ici. Son cœur rate un battement quand elle entend le nom de Cilian, repensant à tous les mots, plus horribles les uns que les autres, qu’elle lui avait jeté à la figure la veille au soir. Et elle ne peut pas s’empêcher de penser, et si elle était bel et bien morte, hier soir ? Ce serait-il quitté comme ça ? Les larmes lui montent à cette simple hypothèse, et elle s’empresse d’hocher la tête. Elle ne pose aucune question, premièrement parce qu’elle sait que Cora y répondra par elle-même, et deuxièmement, parce qu’il s’agissait de Cilian. De son meilleur ami. Des trois piliers qui restaient de ce qui avait autrefois été une solide bâtiment, désormais légèrement bancal. Mais ça irait. Ça allait toujours. Elle la suite jusqu’à sa voiture, dans laquelle elle n’était pas montée depuis une éternité. Et alors que l’autre chasseuse apporte plus de détails au tournant que venait de prendre cette journée, les larmes qui avaient imbibés ses pupilles un peu plus tôt se mettent à couler, sans qu’aucun son ne sorte d’entre ses lèvres. Elles se contentent de glisser sur ses joues, laissant sur leur passage un sillant luisant. Son cousin allait revenir. Cilian allait faire revenir Adam parce qu’indéniablement, il était celui pour qui son absence était la plus intolérable.

A aucun moment de cet après-midi, elle ne remet en question ce qu’elle est en train de faire – plonger quelques clochards poivrots dans un sommeil sans rêves au moyen des sédatifs qu’elle utilisait habituellement pour les loups – ceux sans la moindre dose d’aconit. Elles en avaient trouvé pas mal, des corps à sacrifier. Peut-être qu’elles en avaient trop prévus. Tous entassés dans le coffre de Cora. De longues années s’étaient écoulées depuis qu’Azilis avait mis sa morale de côté. Elle avait déjà tué treize personnes. Sûrement pas toutes d’un coup, mais sa liste de victimes n’étaient pas peu longue. Et puis, c’était pour Adam. Elle ferait n’importe quoi, elle paierait n’importe quoi pour le voir à nouveau, pour pouvoir le serrer contre elle et lui dire à quel point il lui avait manqué. Elles se garent dans les bois, marchent encore un peu jusqu’à rejoindre le blond. Il est là, en train de disposer tout ce dont il avait besoin. L’odeur de l’encens semble étonnamment trop forte pour Azilis, et la fumée, en plus de tous les sentiments qui noyaient son corps, humidifie ses yeux une nouvelle fois. Elle le cherche. Ne le trouve pas. Mais n’ose rien demander à Cilian, parce qu’elle a peur de la façon dont les choses seront, désormais, entre eux. En fait, à l’instant où elle croise son regard, elle n’arrive à prononcer qu’un seul mot. « Merci. » Même s’il n’avait encore rien fait. Le simple fait de se trouver là, c’était bien assez.
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Cilian O'Callaghan
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MessageSujet: Re: ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square   ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square EmptyMer 27 Avr - 0:35


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Cilian pose le regard sur Cora. Il aurait dû les appeler toutes les deux. Il l'aurait fait, si la veille Azilis ne lui avait pas craché tous ces mots à la gueule, comme l'on crache son venin à l'ennemi. Et pourtant, elle est là, aujourd'hui. Peut importe au final si c'est pour lui, pour Adam, pour eux deux, ou juste dans un besoin égoïste de revoir le chasseur respirer et ouvrir les yeux. Alors le regard que le blond lance à Cora est teinté d’émotions contraire. De la gratitude, et une certaine colère. Colère de l’avoir emmenée elle, parce que c’est parce qu’il l’aime qu’il est si en colère contre elle. Et ils auraient pu crever la veille, ils pourraient crever à n’importe quel instant, la mort d’Adam aurait au moins dû leur prouver ça et pourtant ! Elle lui avait quand même dit tout ça. Au bout de quelques secondes, le blond daigne poser son regard sombre sur la rousse, qui le regarde aussi. « Merci. » s’échappe d’entre ses lèvres. Presque timidement. Et soudainement, comme un élan de cette humanité qui va s’échapper d’ici peu de temps, Cilian a envie de tout effacer. La colère dans son regard disparaît doucement. Ils sont blessés, tous les trois, déchirés. Meilleurs amis, qu’ils sont censés être, mais séparés depuis trop longtemps. Cilian secoue doucement la tête. « C’est la seule chose à faire. » Il y avait longuement réfléchi, il n’y avait pas d’autre solutions. Cilian s’approche, il hésite et puis, finalement, ses doigts effleurent l’épaule de la chasseuse, celle qui ne porte pas de gros bandage. Le sorcier voudrait aller plus loin, la prendre contre lui, mais il sent encore en lui ce démon de la colère qui gronde. C’est plus fort que lui, réellement, il essaie pourtant. Il aimerait, fort, plus fort que tout, pouvoir lui pardonner plus rapidement mais c’est trop difficile. Quelque chose s’est installé entre eux, et il n’arrive pas à le déloger. Seul le temps pourra y parvenir, ne serait-ce que quelques minutes ou des heures ou des jours, il ne sait pas, mais pas maintenant. Pas tout de suite.

Le blond a déjà placé les humains endormis autour du pentacle. Il se dirige vers Cora. « Merci. » Qu’il souffle, comme en écho aux remerciements de la rousse, un peu plus tôt. « Vous en avez trouvé ? » Il a du mal à le dire de manière explicite. Il se sait égoïste, lui qui étudie pour sauver des vies humaines. Il sait qu’il fait quelque chose de mal, à vouloir s’approprier treize vies pour n’en sauver qu’une. Et il sait aussi qu’il le paiera cher, mais pour Adam il est capable de tout. Son amour est comme une force invisible qui le pousse sans cesse à aller plus loin, à chercher plus profondément, à aimer plus fort.

Avec l’aide des filles, Cilian place les derniers humains autour du cercle. Tout se fait dans un silence de plomb, pesant, alors que Cilian ressent toujours cette pression sur son esprit. Plusieurs fois il soupire, agacé, comme s’il voulait chasser une mouche qui bourdonnait près de son oreille mais ça vient de l’intérieur. C’est Sa Mère, il le sait. Et plusieurs fois, le sorcier lève les yeux au ciel, et il la voit, briller dans le ciel, un peu plus qu’à moitié pleine. Laisse-moi faire, qu’il a envie de lui dire. Le sorcier se mord un peu la lèvre inférieure, alors qu’il se tourne vers les deux jeunes femmes. « Vous n’êtes pas obligées de rester… » Mais restez, s’il vous plait.

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Cora Barrett
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Occupation : elle étudie la médecine avec une passion dévorante, mais elle chasse avec une passion encore plus grande, consumante.
Armes de prédilection : arc, poignards, ses armes de prédilection sont nombreuses. elle ne peut cependant pas nier que l'élégance de l'arc l'attire un peu trop. la rapidité des flèches est impressionnante, elles se fondent dans le paysage et sont silencieuses. le silence est sans doute le point fort de cora.
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MessageSujet: Re: ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square   ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square EmptyDim 1 Mai - 22:27



cold bones, yeah thats my love. does he know that we bleed the same?

Ça sonnait faux, de se retrouver ici, ça ne sonnait pas normal de faire ça et pourtant la brune n'en dérogeait pas. C'était pour Adam et elle aurait été prête à faire tout et n'importe quoi pour lui, pour Azilis, pour Cilian, pour eux tout simplement. Elle regarda ces deux meilleurs amis, elle vit l'animosité qui les séparait grandir au fur et à mesure, leurs regards se défiant. Elle ne comprenait pas, Cora, c'était normal ils ne s'étaient pas vu depuis longtemps, qu'il s'agisse de Cilian ou Azilis ils étaient son monde, son tout, elle ne se le pardonnerait jamais si quelque chose venait à leur arriver, jamais. C'est bien pour cela qu'ils étaient tous réunis en cette nuit froide, qu'ils avaient mis de côté tout ce qui les séparait pour ne faire plus qu'un. Pour Adam, parce qu'il lui était arrivé quelque chose et la gamine ne s'en était toujours pas remise, se mordant les doigts toutes les nuits, elle revoyait son visage, son sourire définitivement imprimé sur sa rétine, le bruit de son rire hantant ses cauchemars. Alors ça lui prenait les tripes qu'ils soient tous là, ils allaient le faire, ça allait à l'encontre de tout ce qu'elle croyait et tout ce qu'elle s'était appliquée à mettre en oeuvre en l'espace de 15 ans et pourtant, il n'y avait rien au monde qu'elle voulait plus faire que cela. Elle était prête à tout sacrifier, détruire toute parcelle de bonne foi qu'elle s'était donnée, trahir sa famille, ses parents, son univers pour lui. Et le faisait avec envie, ça devait sûrement être le pire, elle s'apprêtait à commettre le pire des péchés et elle le voulait. Plus que tout.

« Merci. » dit-il. Mais c'est lui qu'elle avait envie de remercier Cora, c'est grâce à lui qu'ils allaient être capable de le ramener à la vie, de revoir Adam, une nouvelle fois. Mais elle ne dit rien, les larmes lui avaient déjà monté aux yeux, c'était suffisant pour traduire les sentiments qui la submergeaient petit à petit. « Vous en avez trouvé ? » elle acquiesça, doucement, avant de le conduire jusqu'à leur voiture où elle ouvrit le coffre et les portières. Des corps gisaient, les uns sur les autres, tous inconscients, encore paisibles. Même pas le temps d'une seconde elle ressentit du dégoût, jamais. Parce qu'elle ne regrettait pas, oh non, jamais elle n'allait regretter cela. Aussi égoïste que cela pouvait paraître, elle s'en fichait, il formait un monde tous les quatre, le leur, ça n'avait pas été pareil depuis qu'Adam était parti, il s'était doucement effondré.

Elle vint poser le dernier humain autour du cercle, un soupire s'extirpant de ses lèvres entrouvertes. Ses iris osèrent se poser sur le corps d'Adam alors qu'elle s'était promise de ne pas le regarder, trop tard, elle avait succombé à la tentation. Sa peau était si blanche, semblait si pure. Ses yeux fermés semblaient soulagés, comme si il était plongé dans son profond sommeil mais il ne l'était pas et la brune le savait. Nouvelle douleur aiguë dans la poitrine, ça lui faisait mal d'admettre qu'il était parti. Que son corps était resté sur terre mais que son âme s'était envolée. Elle ferma les yeux, une larme vint s'écouler sur sa peau mais elle ne lui laissa pas l'occasion d'aller plus loin et elle l'essuya rapidement du revers de sa manche. Elle regarda Azilis, sa Azilis avant que ses pupilles ne se posent que le visage de Cilian. « Vous n’êtes pas obligées de rester… » elle ne le quitta pas des yeux, un sourire compatissant inscrit sur ses lèvres. « Il est hors de question qu'on te laisse seul, on reste. Pour toi, pour lui. » avait-elle dit d'une voix plus douce qu'elle n'avait jamais pu l'être. Elle avait parlé pour Azilis mais elle savait que la rousse partageait ses pensées, elle savait qu'elle ne voudrait pas le laisser faire seul. C'était tous les quatre, ça l'avait toujours été, dans la vie comme dans la mort.
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Azilis Harkwood
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Occupation : on la voit souvent vendre des fleurs et des plantes en pots, mais rares sont ceux qui savent que la nuit, elle sort et chasse ceux qui la chassent.
Armes de prédilection : les armes blanches ; elle ne sort pas sans un couteau à la cheville gauche, et lors de ses chasses, sans deux grandes lames dans le dos, parfois même accompagnées d'une épée à la ceinture. elle sait aussi manipuler les hormones et les parfums, comme le reste des membres de sa famille.
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MessageSujet: Re: ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square   ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square EmptyLun 2 Mai - 0:27



(∆∆∆)
cold
bones
yeah that's my love.
(golden square)
Les yeux de Cilian, dans lesquels elle avait planté les siens, ils s’adoucissent une fois qu’elle ait parlé. Elle pince les lèvres un peu plus fort, s’attendant à ce qu’il l’ignore, se taise en se contentant d’hocher la tête. Il la secoue, d’ailleurs, et prend étonnamment la parole. Elle déglutit, la rouquine, opine du chef parce qu’elle sait qu’il a raison. Oh, ils auraient très bien pu le laisser mort. Se faire une raison, accepter, lentement, de ne plus jamais le voir sourire, l’entendre rire, ou simplement parler. Mais ils ne le voulaient pas, aucun d’entre eux. Plus rien n’avait de sens, si Adam n’était plus là. Et une occasion pareille qui se présentait, c’était impensable de la laisser filer. Elle baisse les yeux quand elle voit le blond s’approcher, honteuse alors que les mots qu’elle avait prononcé la veille continuaient de résonner à l’intérieur de son crâne. Et puis, elle sent sa main se poser sur son épaule droite, et elle plonge à nouveau son regard dans le sien. Ce n’était pas grande chose – mais c’était un début. Elle n’aurait jamais cru qu’un si grand pas soit fait en si peu de temps. Elle le remercie une seconde fois, silencieusement cette fois. Il comprendrait, qu’elle lui était reconnaissante de ce geste qu’elle n’aurait pas espéré recevoir avant longtemps. Elle parvient à lui adresser un sourire – faible, pincer, qui fait couler une première et unique larme le long de sa joue. Larme qu’elle essuie quand il s’est écarté, quelques pas plus loin, en direction de Cora. Elle souffle, les suit quand ils se dirigent vers la voiture et reste plantée quelques seconde devant les cadavres qui s’y trouvaient empilés. Elle ne regrettait aucuns de ces gestes, aucun. Elle ne pensait qu’à peine aux vies qu’elle avait indirectement destinées au sacrifice, parce que les seules pensées qui parvenaient à se former étaient pour Adam. A aucun moment elle n’avait osé laisser ses iris s’aventurer sur la pâleur de sa peau, pas avant d’avoir fini de disposer les quelques corps que Cora et Azilis avaient fournis. Elle sent son cœur se serrer, son estomac se retourner, et sa main se porte machinalement à son abdomen. Elle sent la nausée lui monter, mais étrangement, les larmes ne coulent pas, comme coincée derrière ses cils. Tant mieux. Elle ne voulait pas pleurer. En vérité, elle avait peur de produire le moindre son. Elle sentait réellement, pour la première fois, la présence de la lune en tant que Lune, en tant que Mère. Pas la sienne, non, mais celle de son meilleur ami, celle dont l’existence était plus que jamais indéniable aux yeux de la chasseuse. Elle l’avait maudite, l’avait longtemps vue comme l’excuse que les sorciers se faisaient pour justifier leurs actes. Mais elle avait Thaddeus affaibli, lorsqu’il était rentré sans avoir sacrifié qui que ce soit. Elle avait vu les nécromanciens et le prix de leur traîtrise. Et elle allait bientôt revoir son cousin, revenu d’entre les morts. Non, elle y croyait, peut-être même plus qu’en son Dieu à elle, à cet instant précis. Elle n’arrive pas à faire sortir un seul mot alors que Cilian parle, se contente alors d’acquiescer les dires de sa brune. Il était fou, de penser qu’elles pouvaient partir. Pour rien au monde elles ne feraient ça – elle sait, que Cora ressent et pense exactement les même chose qu’Azilis, à cet instant. Ça avait toujours été eux quatre. Pas toujours, pas réellement, mais du moins suffisamment longtemps pour que cela lui semble une éternité. Cilian, il n’était arrivé qu’après, mais il comptait tout autant que Cora et Adam qui eux, avaient fait partie de sa vie depuis le début. Elle sent sa meilleure amie assez proche pour tendre la main et attraper la sienne, emmêlant leurs doigts comme elles l’avaient toujours fait. Et ses yeux ne quittent pas le visage du sorcier. Elle veut le regarder encore un peu, voir une dernière fois le noisette de ses yeux. Avant qu’il ne laisse une partie de lui-même derrière lui, pour Adam – pour eux tous.
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Cilian O'Callaghan
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Cilian O'Callaghan
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Âge : 23 ans.
Statut civil : Célibataire. A vrai dire, son coeur, il lui a été arraché violemment de la poitrine et il gise là, désormais, à ses pieds et dans une flaque de sang grandissant à vue d'oeil.
Occupation : Etudiant en médecine, pour se spécialiser en chirurgie.
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MessageSujet: Re: ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square   ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square EmptyLun 2 Mai - 1:55


cold bones, yeah that's
my love, he hides away like a ghost.
but do they know that we bleed the same?

ft/the golden square
+++++++++

« Il est hors de question qu'on te laisse seul, on reste. Pour toi, pour lui. » L’amour a différentes formes, et la langue anglaise manque cruellement de mots pour en décrire ses nuances. Cilian les aime, toutes les deux. Malgré tout. Elles l’ont aidées, elles restent là, fortes pour lui bien qu’il ait vu les larmes. Quelque part, il a la sensation d’assister à son propre enterrement. De mettre un pied dans la tombe. Mais si il met le pied dans cette tombe, c’est pour aller le chercher lui. Lui tendre la main, l’aider à sortir de la sienne et tant pis si il devra vivre avec ce foutu pied, dans cette foutue tombe. Cilian attrape le manche de son couteau, il bouge les doigts autour, s’assure une prise confortable et s’approche du premier des treize qu’il devra tuer ce soir. « Quoi qu’il arrive, n’entrez pas dans le cercle. Pas tant qu’ils soient… » Cilian ferme les yeux un instant et inspire. Il va tuer treize personnes, lui qui veut devenir médecin pour sauver les humains, en sauver autant qu’il doit en tuer parce qu’il est un sorcier. « Pas tant qu’ils soient tous morts. » Il termine, dans un souffle, avant de lever sa dague, et d’ouvrir la bouche, il lève les yeux. Il La cherche, entre les nuages, elle est là et elle brille. Il veut en tirer une certaine force, même si il sait qu’Elle désapprouve. Cilian sent son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine, comme si il essayait de l’empêcher de faire ça. Il sent le sang battre à ses tempes, l’assourdir, mais le blond ne va pas reculer. Il n’a pas le choix, rien n’est pire que la douleur de vivre sans le chasseur qu’il a tant aimé, et qu’il ne peut arrêter d’aimer. Ses doigts se glissent sur les poignets de sa première victime. Il s’humidifie les lèvres, et prononce les premiers mots de l’incantation.

Tant que le sang n’a pas coulé, il pourrait s’arrêter, mais il continue. Il sectionne les veines du poignet droit de la femme en face de lui. Puis il répète son geste à son second poignet. Et puis sa gorge. L’odeur métallique du sang se répand dans la nuit, elle se faufile jusqu’aux narines du sorcier, qui ressent encore et toujours cette attirance morbide pour le liquide carmin. Le sorcier continuer et passe à la seconde victime. Déjà, il sent que les mots lui échappent. Il n’a plus à réfléchir : ça sort tout seul. Après sa troisième victime, il sent une douleur au creux de son estomac. Mais Cilian continue. Une fois, il a du mal à continuer à parler. Il bafouille, la douleur se fait plus intense. L’air se fait rare autour de sa bouche et de son nez, entre la septième et la huitième victime, il chancelle et il tombe à genoux. Sa voix est tremblante, mais une colère vive la rend plus forte. La rage de réussir, de continuer, de ne pas faire ça pour rien l’envahit et il se relève pour planter sa dague avec violence dans la gorge de la huitième victime. Finit les poignets, il attaque directement la jugulaire. Le sorcier disparaît peut à peut, pour laisser place à la cruauté de nécromancien qu’il va devenir. Son savoir de l’anatomie humaine lui permet de ne jamais se louper. Neuvième victime, il tire les cheveux de la blonde – une blonde, comme ses victimes favorites de chaque mois – et plante la dague souillée de sang dans l’artère de son cou.

Trop de choses se passent. La douleur de son estomac s’est rependue partout ailleurs. Elle irradie de l’intérieur, comme des flammes venues tout droit de l’enfer pour le faire payer de venir lui voler un de ses résidents. Ca enfume son cerveau, les mots sortent tout seul mais Cilian n’est absolument plus capable de penser. Il ne pense pas que Cora et Azilis sont là, et qu’elles doivent affronter ce lamentable et cruel spectacle, qu’elles regardent un de leurs meilleurs amis tuer treize personnes. Quasiment de sang froid. Cilian arrive à al dixième victime mais, le sang de la neuvième s’est écoulée sous la terre, sous les entrailles de ce monde et la douleur se fait plus forte. Elle résonne dans sa tête, il lâche presque sa dague alors qu’il se prend le crâne à deux mains et que les mots deviennent un cri de douleur incompréhensible. Adam, revient, revient vite, que ça cesse. Il ne sait même plus le penser. Le sorcier n’est qu’un pion, animé par l’énergie du désespoir, par la Lune aussi, par la Mort surement. La volonté dont il a fait preuve pour ramener le brun d’entre les morts est tout ce qui lui reste, et tout ce qui le fait continuer. Onze. Il n’en reste que deux, mais les doigts de Cilian glissent contre le manche, à cause du sang. Il a les doigts rouges, la lame dégouline et puis il y a cette odeur, toujours présente. Il change le couteau de main, frotte ses doigts à même son pantalon, dans un automatisme étrange, parce que les mots sortent toujours de sa bouche, presque comme un gémissement, cette fois, tant la douleur lui coupe le souffle et la parole. Il lève son bras gauche, et plante l’arme mais il est moins adroit de cette main, il a manqué, alors il recommence. C’est moche, c’est sale, c’est dur aussi, de le faire avec cette main. Douze. Il s’écroule, encore.

Il ne lui en reste plus qu’un, mais la douleur et trop forte, et encore une fois, la rage l’envahit. L’instinct du sorcier revient juste le temps d’un instant, sa Mère ne lui a pas encore tout retiré, une racine jaillit et plaque son dernier sacrifice au sol. Cilian plante l’arme dans son corps, sans voir ou. Sans voir du tout, tout est devenu noir, d’un coup. Il continue, une fois, deux fois, trois fois, il sent du sang lui jaillir au visage et là, il s’arrête. Et les mots s’arrêtent aussi. Il est à genoux, aveugle et il sent quelque chose lui couler des yeux. Il pleure, mais c’est épais, trop épais…

La douleur n’était rien comparée à celle qu’il ressent maintenant, d’un coup, celle qui zèbre le ciel de son esprit sans prévenir, comme un éclair. Cilian lâche un hurlement inhumain, il lâche sa dague, se prend le ventre entre ses bras et se recroqueville contre le sol le temps que la douleur passe.
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Adam Harkwood
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Âge : 23 ans qu'il vit dans ce monde et que ce poids accable ses épaules
Statut civil : plus vraiment célibataire, mais le cœur déjà volé par des yeux noirs
Occupation : étudiant en médecine, spécialisé dans les drogues, il suit le parcours classique des membres de sa famille. Il pourra sans doute tenir un laboratoire pharmaceutique dans une dizaine d'années.
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MessageSujet: Re: ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square   ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square EmptyLun 2 Mai - 22:40



( cold bones, yeah that's my love. )

ft. the golden square

Il ne sait pas trop ce qui lui arrive, Adam. Il sent qu'on l'appelle. Mais il n'a aucune idée de comment revenir, puisqu'il ne sait pas où il est. Il sait juste qu'il y est. Et qu'il fait ce qu'on lui demande. Comme toujours.
Puis d'un seul coup tout s'évapore et une force l'attire, l'arrache de ce qu'il croit être un sol pour le propulser dans le noir, dans le vide et dans le froid. Il est glacé, il n'ose même pas respirer. Quelque chose lui échappe, s'enfuit de sa mémoire pour aller se cacher dans les tréfonds de sa conscience, et Adam reste seul avec son ignorance. Et puis dans le silence oppressant, il entend la voix de Cilian. Il ne la comprend pas, se concentre et perçoit qu'elle s'amplifie, encore, encore, ça tremble autour de lui, et en une seconde, la douleur s'empare de lui alors qu'un poids vient de s'entasser sur lui.

Un râle s'exhale de ses lèvres avant même qu'il n'ouvre les yeux. Le son est lourd, bestial et presque primaire. C'est la respiration d'un noyé qui sort de l'eau. C'est la douleur de son corps forcé de reprendre vie. Elle est là, vive, enflamme ses poumons, étrangle sa gorge, engourdit ses membres. Zèbre sa vision d'éclairs blancs qui se dissipent peu à peu, à mesure qu'il reprend ses droits sur son corps. Il inspire, fort, mais l'air nourrit mal ses organes atrophiés. Lorsqu'il ouvre les yeux, l'astre lunaire semble l'agresser de ses rayons trop vifs pour ses prunelles endolories. L'odeur est âcre, lourde de métal et le jeune homme a une réminiscence de cette chambre désormais vide, de ses mains souillées. Il se sent sale. Il lève le haut de son corps lentement, encore menacé par les fourmillement de ses membres et les vertiges de son esprit. Tout se met en place, difficilement. Sa respiration a prit un rythme plus stable mais se coupe aussitôt alors qu'il regarde autour de lui.

Treize corps disposés autour de lui, morts et vidés de leur sang. Sang dans lequel il baigne tout entier.
Sa première réaction, qu'il ne contrôle pas, est de vomir, mais son estomac vide ne parvient qu'à expulser de la bile qu'Adam crache à côté de lui. Il s'essuie le recoin de la bouche avec la manche, puis regarde ses mains cramoisies. Sa mémoire lui rappelle une flopée de cheveux bruns qui ne connaîtrons jamais plus la douceur du vent.

Et puis, quelque chose s'enclenche, une pièce se met en place dans le puzzle. Il est revenu. Il sait qu'on l'a fait revenir, de où il ne sait plus, mais il ne devrait pas être là. Ses doigts se portent sur sa gorge alors que ses derniers souvenirs lui rappelle sa propre mort, il sent la peau abîmée à jamais.

Adam regarde encore autour de lui, et son champs de vision s'élargit. Ses émotions se bousculent, mais ne s'expriment pas, laissent son visage de marbre mais son coeur bringuebale dans tous les sens. Il frappe fort contre sa cage thoracique alors que ses yeux parcourent la forêt, cogne dans ses tempes alors que le dégoût et la culpabilité l'envahissent. Ce soir sont mortes treize personne qu'il qu'il vive lui, lui qui ne sait pas quoi faire de sa vie. Il se sent sale, encore plus, terni par ces meurtres dont il est la cause. Il a envie de s'enfuir, Adam, comme il le fait si souvent... Mais il regarde encore plus loin et le voit enfin. Son coeur se serre douloureusement, il se lève difficilement, prenant appui sur la terre imbibée de sang. Il force ses jambes engourdies à l'amener près de Cilian à côté duquel il s'agenouille. Il pourrait lui en vouloir. Il pourrait lui reprocher de l'avoir ramener. Il pourrait l'accuser d'un massacre inutile. Il pourrait lui demander pourquoi tout ça. Mais Adam ne fait rien de tout ça. Il caresse le dos de Cilian, comme on apprivoise un animal, échoue ses doigts dans ses cheveux, l'oblige à relever le visage vers lui. Sans un mot, il essuie le sang de son visage comme il peut.

Et il finit par échouer ses yeux dans les siens. Alors que la marée sombre qu'ils sont devenus pourrait l'effrayer, Adam ressent juste un sentiment étrange mêlé de plénitude et de puissante attirance. Adam est juste amoureux, et de tout ce qui chamboule son être, c'est la seule chose qui semble compter.

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Azilis Harkwood
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MessageSujet: Re: ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square   ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square EmptyMar 3 Mai - 0:39



(∆∆∆)
cold
bones
yeah that's my love.
(golden square)
Elle sent quelque chose se nouer dans sa gorge. Plus de sanglots, ce sont l’appréhension, l’excitation et l’inquiétude qui viennent s’y mêler. Elle regarde les doigts de son meilleur ami s’enrouler autour du manche de son couteau, se mord la lèvre en pensant à ce qu’il s’apprêtait à faire. C’est à l’instant précis où il s’agenouille près du premier sacrifice qu’Azilis mesure l’ampleur de leurs actes, à tous les trois. Parce que les treize cadavres qui allaient bientôt gire autour du pentacle, c’était les treize personnes qu’ils avaient trouvées, qu’ils avaient peut-être arrachées à une famille, des enfants, des amis. Personne ne compte pour personne. On a tous une attache, quelque part, au moins quelqu’un qui tient à nous, peu importe si cela se fait de loin ou de près, explicitement ou pas. Elle les regarde, tous, hoche vaguement la tête quand elle entend le début des recommandations de Cilian - et elle reporte son attention sur lui quand il coupe sa phrase ; fronce les sourcils quand elle remarque ses yeux fermés. Lui aussi, il pensait à la mort qu’il allait distribuer. Elle déglutit quand il termine, opine de nouveau du chef, légèrement plus fermement cette fois. Quand il lève les yeux vers la Lune, elle fait des même, serrant un peu plus son étreinte autour des doigts de Cora.

Et le gaélique jaillit d’entre ses lippes ; et Azilis comprend qu’il n’y a plus aucun moyen de retourner en arrière. Elle ferme les yeux, une seconde seulement, aux trois blessures qu’il inflige au premier corps, déglutissant avec difficulté alors qu’il lui tranche la gorge. Elle regarde ce premier cadavre, se dit que peut-être elle était mère, sœur, fille, cousine, qu’elle venait d’échapper à tous ceux pour qui elle était importante. Elle prend une profonde inspiration, ne parvenant étrangement pas à défaire son regard des gestes du jeune homme. C’était cette curiosité, cette soif de savoir qui refaisait surface ; qui faisait d’elle la connaisseuse hors-pair qu’elle était devenue, désormais. Elle n’arrive pas à croire qu’elle puisse penser une chose pareille en de telles circonstances, mais elle ne peut s’empêcher de se dire qu’elle assiste à quelque chose d’extraordinaire, auquel elle n’assistera probablement jamais plus. Elle ne peut s’empêcher de se dire qu’il fallait qu’elle se souvienne de tout pour pouvoir écrire à ce sujet, désireuse d’enrichir la documentation de sa famille. Elle ne se sentait pas humaine, de penser à tout ça. Mais c’était son cerveau de chasseuse et de scientifique qui avait résonné, l’espace de ces quelques secondes. C’est le soudain changement de ton du sorcier qui la tire de toute cette réflexion. Elle ne parlait pas gaélique, mais l’avais entendu suffisamment pour reconnaître un problème de diction – il avait du mal à articuler, se retrouvait à bafouiller quelque peu, alors que cinq des ‘recrues’ étaient déjà mortes. Alors qu’une huitième est en train de se faire scarifiée, il tombe à genoux, et elle meurt d’envie d’aller l’aider à se relever ; elle qui était toujours guidée par cet instinct protecteur, parfois envahissant. Elle n’en fait rien, car elle connaît la règle. Elle n’ose pas se demander ce qui arriverait si par malheur elle traversait le pentacle.

Il arrive un moment où Azilis ne supporte plus ce qui s’offre devant ses yeux. Sa grossesse n’y est très certainement pas pour rien, mais la vue de tout ce sang l’horripile. Les larmes coulent sans prévenir, creusant des sillons invisibles sur ses joues rafraîchies par la nuit. Elle pose le front sur l’épaule de Cora, les yeux crispés dans un futile effort pour empêcher les gouttes salées de s’échapper. Bientôt, la nausée qu’elle ressent depuis qu’ils avaient disposé les victimes autour du pentacle s’intensifie, et elle s’écarte quelques minutes le temps de vider le contenu, maigre, de son estomac. Elle tousse, elle pleure, elle s’essuie avec la manche de son gilet, porte la main à son ventre et souffle un grand coup. Elle reste courbée plusieurs dizaines de secondes – et c’est le soudain silence qui la fait se retourner, les genoux encore pliés, les mains sur les cuisses et ses cheveux devant les yeux. Elle plaque une main sur ses lèvres alors qu’elle aperçoit les yeux de Cilian, nageant désormais dans les ténèbres, dégoulinant de ce qui semblait véritablement être du sang. Et puis, il y a ce cri qui lui brise presque les tympans, et ce râle, inattendu, qui fait encore changer de direction à ses iris. Elle se redresse quand elle voit la poitrine d’Adam s’abaisser et s’élever dans un rythme rapide, irrégulier, fait quelques pas en se rendant compte que ses yeux s’ouvraient petit à petit. Elle voit, du coin de l’œil, Cilian se recroqueviller à même le sol. Lentement, son cousin redresse son buste, et elle sent un sourire se plaquer sur les lèvres, quelques larmes se faufiler dans ses commissures. Il vomit, lui aussi, retournant l’estomac d’Azilis une seconde fois, mais elle ne fait rien, paralysée à la simple idée qu’elle vient de voir un mort se réveiller. Elle déglutit, lâche un gémissement de douleur parce que sa gorge est bouchée par les sanglots, et le simple fait d’y faire passer quoique ce soit lui fait mal. Il se lève, et elle aurait aimé pouvoir trouver la force d’actionner ses jambes pour aller le soutenir. Mais elle demeure immobile, incapable de produire le moindre mouvement devant ce spectacle – devant ce miracle. Elle avait cette curieuse impression d’avoir enfreint les règles. Et c’est quand elle les voit tous les deux réunis qu’elle arrive à bouger. Elle marche lentement vers eux, s’arrête à deux ou trois mètres et s’agenouille. Elle ne parle pas, pas tout de suite, les laisse quelques instants dans la bulle qu’ils avaient formé. Les larmes n’avaient pas cessé de couler, mais le silence et le calme avait gagné la jeune femme. Elle respirait lentement, détaillant le corps de son cousin du regard, éclairé par la pleine lune. Et puis, après cela, elle tend le bras, pose sa main sur son épaule, et attend qu’il tourne la tête pour s’avancer et annihiler la distance qui s’étalait entre eux. Elle encadre son visage encore pâle de ses doigts tremblants, avant de déposer un baiser sur son front et de l’attirer tout contre elle. « Je t'aime. »
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Cora Barrett
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Âge : vingt-quatre ans, déjà. vingt-quatre années qu'elle n'a pas vu défiler et qu'elle regrette déjà.
Statut civil : seule. coeur vide. esprit vagabond. cora ne s'attache pas, le goût de la liberté est beaucoup trop plaisant, addictif.
Occupation : elle étudie la médecine avec une passion dévorante, mais elle chasse avec une passion encore plus grande, consumante.
Armes de prédilection : arc, poignards, ses armes de prédilection sont nombreuses. elle ne peut cependant pas nier que l'élégance de l'arc l'attire un peu trop. la rapidité des flèches est impressionnante, elles se fondent dans le paysage et sont silencieuses. le silence est sans doute le point fort de cora.
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MessageSujet: Re: ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square   ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square EmptyMer 4 Mai - 22:54



cold bones, yeah thats my love. does he know that we bleed the same?

Il est avait tué. Tous. Les treize. Un par un. Elle avait réussit à regarder, à ne pas décrocher les iris de cette scène qui s'était offerte à elle. Morbide, sordide, contre-nature. Les larmes lui étaient facilement montées alors qu'il passait d'une victime à l'autre. Mais elle n'avait pas bougé, elle n'avait même pas réussit à battre des paupières, état de choc sûrement ou simple incrédulité. Elle était restée de marbre, figée, complètement abattue par le poids de la vérité qui était venu s'abattre sur ses épaules. Mais c'était incontournable pas comme si ils avaient le choix. Ils avaient réfléchit, ou du moins Cora l'avait fait. Elle n'avais jamais été contre l'idée de Cilian, elle était d'ailleurs complètement pour dès le moment où il lui avait annoncé le plan mais elle avait réfléchit, quand Azilis et elle s'étaient occupées de rassembler les autres corps, ceux qui manquaient. Elle avait pensé à ces personnes qu'elles arrachaient à leurs proches, à leurs vies, elle s'était dit qu'elles n'en avaient pas le droit et pourtant ce ce ne fut pas ce qui l'empêcha de le faire. Rien ne fut assez fort pour l'en empêcher.  Ses doigts s'étaient enroulés entre ceux de sa meilleure amie, doucement et à plusieurs reprises. Elle aussi avait été bouleversée, complètement dévastée par tout ceci et étonnamment sensible aux évènements. Elle s'était penchée plusieurs fois pour vomir, de toute évidence retournée par ce qui s'était déroulé devant elles, qui ne l'aurait pas été après tout? Elle avait tenu sa belle chevelure de feu, caressant son dos rond alors qu'elle se penchait pour essayer de reprendre son souffle. Ses yeux s'étaient reportés sur Cilian, visiblement en peine, fatigué par tout ce qu'il se passait. Tout ce qu'il faisait. La douleur, physique, morale, se ressentait sur tout son être et la chasseuse aurait voulu tout faire pour l'aider, l'aider à se reposer, le soulager de toute cette peine qu'il devait endurer. Mais elle ne pouvait rien faire, c'était la première fois qu'elle se sentait si impuissante, inutile. Mais ce fut bon, il réussit et Cora le comprit à la seconde même où elle vit la poitrine d'Adam se soulever, doucement.
Il était vivant.
Il avait réussit.

Elle n'avait su bouger, littéralement pétrifiée par la scène qui s'offrait à elle. Elle le voyait se tordre, tenter de reprendre son souffle, se mettre dans le même état qu'Azilis précédemment. Elle vit Cilian se recroqueviller sur le côté et elle aurait voulu bouger, pour tous les trois, mais c'était plus fort qu'elle. Elle était restée immobile. Ses doigts s'étaient déplacés sur ses lèvres entre-ouvertes traduisant son incrédulité. Ce n'était pas qu'elle ne pensait pas Cilian capable de réussir, non, au contraire, elle ne se rendait juste pas compte de tout ce qui venait de se passer. C'était fait, c'était irréversible et elle n'arrivait toujours pas à y croire. Adam était là, de retour, vivant. Des larmes perlaient désormais ses joues, elle avait essayé d'ouvrir la bouche mais encore une fois, elle en avait été incapable. Elle vit Azilis se déplacer vers Adam et Cilian, tous les deux regroupés, ensemble, comme ils avaient toujours été. Elle essaya d'avancer, un pied devant l'autre, mais elle s'écroula sur le sol. Ses genoux se cognant contre la terre sèche et dure. Elle sentait son coeur battre incroyablement fort contre sa poitrine, beaucoup trop fort. « A- » un sanglot, un nouveau. Elle tenta de reprendre sa respiration, doucement. « Adam?.. » elle avait prononcé son nom sans le quitter une seule fois des yeux. Elle n'arrivait pas à y croire, c'était trop beau pour être vrai, inimaginable. Et pourtant.
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Cilian O'Callaghan
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Statut civil : Célibataire. A vrai dire, son coeur, il lui a été arraché violemment de la poitrine et il gise là, désormais, à ses pieds et dans une flaque de sang grandissant à vue d'oeil.
Occupation : Etudiant en médecine, pour se spécialiser en chirurgie.
Élément : Terre. Il a connecté lorsqu'il avait 16 ans, lors d'un accident de voiture dans les bois. La terre l'a sauvé.
Date d'inscription : 22/07/2015

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MessageSujet: Re: ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square   ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square EmptyJeu 5 Mai - 1:25


cold bones, yeah that's
my love, he hides away like a ghost.
but do they know that we bleed the same?

ft/the golden square
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La douleur est si forte, que Cilian ne pense même pas à se retourner pour vérifier qu'il n'a pas fait ça pour rien. Il ne prend pas la peine de regarder si Adam est vivant, parce qu'il ne peut plus penser. Trop de choses se passent dans sa tête, il se sent changer et ça fait mal. Il sent quelque chose lui échappe, et il essaie de le retenir, il essaie de toutes ses forces mais la douleur le reprend. Il se tait, sa respiration devient forte, comme s’il avait courru sur plusieurs kilomètres avant d'arriver, enfin, ici. Puis, finalement, il sent quelque chose contre son dos. Et c’est comme si la connexion était en train de se faire. La douleur s’arrête, elel s’évanouit quelque part au fond de son être pour ne laisser qu’un vide, là où autrefois se trouvait… Autre chose. Quelque chose qu’il a déjà oublié, mais autre chose, il le sait parce qu’il le sent, il sent que ça manque.

Cilian tourne la tête, quand les doigts se glissent dans ses cheveux. C’est Adam, qui le regarde. Ça remue encore à l’intérieur, ça remue plus fort qu’avant, même. C’est étrange, mais Cilian n’y réfléchit pas. Il ressent, le sentiment dans sa forme la plus pure. Il vit, il respire, il essuie le sang qui se trouve sur le visage de Cilian. Retrouver la vue en le voyant lui, vivant après avoir passé des semaines au chevet d’un corps allongé, inerte et froid. Cilian est curieux, il veut savoir et il lève sa main, encore souillée du sang de ses victimes, et il la pose sur la joue d’Adam. C’est chaud, presque trop chaud, mais il ne se rend pas compte que lui-même est devenu froid. Et pâle, et effrayant en un sens. Mais Adam le regarde comme ça, comme si il n’y avait que lui. Cilian a tout oublié, il a oublié les treize corps, il a oublié Cora et Azilis. Il colle sa bouche contre celle du brun, presque avec violence. Ses doigts s’égare contre sa nuque, et ça grandit en lui. Il en veut plus, toujours plus, mais c’est différent. Avant il savait s’arrêter, juste l’attiser, son brun, pour qu’il n’en puisse plus mais là c’est Cilian qui n’en peut déjà plus. Il finit par glisses ses doigts de telle manière qu’il tient désormais le menton du ressuscité, et s’éloigne de lui presque avec force, parce qu’il a entendu un bruit.

Elles sont là, mais Cilian s’en fiche. Il les regarde, toutes les deux. Azilis, la cousine d’Adam, sa meilleure amie, aussi. Cora, plus loin, son autre meilleure amie. Et puis ça lui revient comme ça, d’un coup, sans prévenir. Elles aussi, il les aime. Et au fond, loin, très loin, il se souvient qu’elles aiment Adam aussi. Et qu’elles ne l’ont pas quittées, qu’elles n’ont pas abandonnée. Cilian lâche le brun, comme si sa peau l’avait effectivement brûlé. « Comment tu te sens ? » Il lui pose la question parce qu’il l’aime, tout simplement. Il sent déjà qu’il n’aura plus jamais envie de le savoir pour les autres. Il n’y a que Adam, et une poignée de gens qu’il aime. Les autres peuvent tout aussi bien lui servir de sacrifice, pour ce que ça change pour lui. Une grande lassitude s’est emparée de lui. Il se fiche de tout. Il se fiche du sang sur ses doigts, qu’il a étalé sur le visage d’Adam en l’embrassant. Il se fiche qu’il en ait littéralement partout sur lui : ses fringues, ses chaussures, son visage, ses doigts. Lui qui auparavant ne l’aurait pas supporté, n’y pense même pas. Tout ce qui compte, c’est eux. Eux trois.
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Adam Harkwood
former resident of hell

Adam Harkwood
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Crédits : bigbadwolf (avatar), Yourdesigndiary(gif),
Double compte : je soigne ma schizophrénie
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Âge : 23 ans qu'il vit dans ce monde et que ce poids accable ses épaules
Statut civil : plus vraiment célibataire, mais le cœur déjà volé par des yeux noirs
Occupation : étudiant en médecine, spécialisé dans les drogues, il suit le parcours classique des membres de sa famille. Il pourra sans doute tenir un laboratoire pharmaceutique dans une dizaine d'années.
Armes de prédilection : couteaux de lancer sont ses armes préférées
Date d'inscription : 24/07/2015

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MessageSujet: Re: ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square   ( cold bones, yeah that's my love. ) the golden square EmptyJeu 5 Mai - 20:12



( cold bones, yeah that's my love. )

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Il ferme les yeux quand Cilian caresse sa joue, frissonne du froid de sa paume, accuse le coup presque brutal de sa bouche qui s’abat sur la sienne, sent avec trop d’intensité la main qui glisse sur sa nuque. Adam y répond automatiquement, sans chercher à réfléchir et obéi
ssant à cette pulsion plus pressante que d’habitude. Cilian est différent. La manière dont il le réclame est beaucoup plus primaire, dominante qu’à l’accoutumée. Adam tente de donner le change, mais Cilian attrape sa nuque et le ressuscité sent quelque chose qui le force à se laisser faire. Même si les dents de Cilian le blessent, et que le blond emprisonne son visage de manière possessive.

Il est surpris quand Cilian abandonne ses lèvres, et papillonne ses yeux. Il se rend compte qu’ils ne sont pas seul, et ses yeux s’arrondissent lorsqu’il voit sa cousine, Azilis, pâle, fatiguée, mais avec un soulagement tel qu’il se lit sur ses traits. Plus loin, il rencontre le regard de Cora et l’entend prononcer son nom avec incrédulité. Quand Cilian lui demande comment il se sent, Adam ne répond pas tout de suite. Il prend le temps de se perdre encore un peu dans ses prunelles, hausse les épaules et articule un « Je sais pas. » roque à cause de ses cordes vocales inutilisées depuis trop longtemps. Il se sent souillé de ce sacrifice, égoïste, mais bizarrement reconnaissant envers ses amis, parce qu’il ne mesure pas encore les conséquences de leur acte.

Sa cousine le regarde avec attention, détaillant le miracle qu’il est devenu, pose sa main sur son épaule et Adam la regarde enfin. Il n’a pas besoin de ces trois mots pour le savoir : il voit tout l’amour que la rousse lui porte dans ses yeux. Il sourit quand elle l’embrasse, l’enlace quand elle le serre, respire l’odeur des fleurs dans ses cheveux, si caractéristique, qu’il avait failli oublier. Adam tend le bras pour appeler silencieusement Cora, attire Cilian, et enlace les quatre êtres qui l’ont fait revenir, pour le meilleur et pour le pire. Il ne leur en veut pas, pas encore. Il est envahi par leur soulagement, qui remplit son cœur et en évacue peu à peu l’angoisse. C’est la voix basse qu’il leur murmure qu’ils sont complètement fous. Parce que tous les trois ont bravé les codes et les règles imposés par les leurs pour qu’il vive à nouveau, et désormais se sent lié à eux plus encore que jamais.

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